Ce message est adressé en priorité aux salarié(e)s actuel(le)s d'ECOCERT et leur a été signalé par email sur leur boite professionnelle avec un renvoi sur le présent blog. Il est néanmoins lisible par tous.
Bonjour à tous,
je m'adresse à vous en tant que délégué syndical de la CGT pour ECOCERT France SAS que je suis encore, malgré ma mise à pied, tant que l'inspection du travail n'a pas rendu sa décision (cela devrait être les jours qui viennent).
Mais vous le savez sans doute déjà, je m'adresse aussi à vous en tant que Porte Parole du Collectif des salariés et anciens salariés d'ECOCERT - "anciens" nous le restons à vie (vous connaissez les Copains d'avant et autres Viadeo si à la mode !) et je ne ferais pas de mauvais esprit en insinuant que cela pourrait aussi vouloir dire pour certain(e)s que leur passage ici les aura marqué(e)s à vie !
Quelques-un(e)s d'entre nous ont créé ce Collectif le 7 octobre dernier, lors de la journée du travail décent organisée par l'union syndicale mondiale (il faut bien répondre aux multinationales !).
Si je brave encore les foudres de M. Vidal, notre PDG, en m'adressant à vous à ce titre - de surcroît sur votre mail professionnel qui m'est interdit - ce n'est pas par "bravade" justement, ou par je ne sais quelle folie dont je serais atteint et dont il est coutume de revêtir les délégués syndicaux ou autres "lanceurs d'alerte" dans les entreprises d'aujourd'hui.
Non. Je le fais parce que depuis que je me suis intéressé aux "secrets" d'ECOCERT, autres que ceux des "espaces verts écologiques" qui avaient déjà de quoi me surprendre, je ne fais qu'aller de découvertes en découvertes. Et pas de belles, je vous l'avoue. Et que cela me donne effectivement le courage - ou la folie, l'avenir le dira - de vous inciter tous à ne plus accepter l'inacceptable.
S'il y a courage, c'est qu'il doit y avoir peur. Une peur savamment entretenue par ce que certains collègues appellent - faut-il leur donner tort ? - la "répression"'. Faut-il leur donner tort quand sur, bien des points, l'ambiance entretenue ici ne me rappelle que trop ce qu'on m'a décrit de ce que vivaient nos amis roumains pendant le régime de Ceaucescu ? Secret, "renseignement", délation, peur de son voisin, peur du chef, peur de la police etc., l'intimidation quotidienne donc, mais aussi la répression, en particulier envers les opposants manifestes.
Je suis désolé de devoir appeler un chat un chat, mais il faut savoir ouvrir les yeux.
Si le monde du travail "moderne", pour être "efficace" et "profitable" (pour certains surtout), ce doit être ça, c'est que nous avons fait un grand bond en arrière. Or, tout écologistes et anti-nucléaires que nous sommes, nous ne voulons pas revenir à la bougie !
En tout cas pas revenir à la bougie sociale !
Après en avoir parlé discrètement à quelques-uns d'entre-vous - discrètement à cause du "renseignement" évoqué plus haut, en bon idéaliste mais pas naïf - j'ai pris la décision de solliciter la CGT pour forcer le dialogue avec notre direction sur les problèmes vécus par tous mais ignorés.
A ce moment là - naïf tout de même par ignorance ou décidemment trop idéaliste - je croyais encore que le dialogue serait possible.
A ce moment là, je ne savais encore que peu de choses des casseroles accumulées.
La première chose à faire me semblait de rencontrer notre collègue délégué syndical de la CFDT, Dominique Gagnon, de plus l'un des plus anciens dans l'entreprise et connaissant à ce titre toute son histoire.
On le fait volontiers passer pour fou ou pour diabolique ! Délégué syndical, quoi... Acharné qu'il serait à en vouloir personnellement à M. Vidal pour des raisons obscures et inavouables.
Alors, on découvre la vérité. On mesure le scandale de la disparité des salaires entre les uns et les autres. Celui de la discrimination contre les délégués syndicaux. On découvre que ce qu'on croit récent et passager est déjà ancien et structurel. Que les mêmes choses, inacceptables, se répètent au fil des années.
En un an et demi, j'ai déjà eu le temps de "voir" des choses, même si je m'étais plutôt tenu à l'écart jusqu'ici, dans le "réduit" du petit projet Eve... J'ai tout de même vu le départ précipité d'un directeur, celui d'une directrice qualité groupe - que je regrette tous deux pour le travail commencé ensemble - la valse des chargés de certification, la démission de la collègue en face de moi, les nouveaux contrôleurs... Et je ne parlerai pas cette fois de mes propres difficultés à constituer le service Eve...
Mais l'inacceptable, en ce qui me concerne, cela aura été cette réaction hystérique ( excusez le terme, mais je n'en vois pas d'autre) de notre direction à la désignation d'un nouveau délégué syndical :que j'étais, avant même que je ne me découvre aux collègues en tant que tel ! :
- réception du courrier de la CGT le mercredi 17 septembre je crois, voire plus tard,
- lettres de licenciement remises à la directrice qualité France (sans rapport, c'est vrai...) et Fleur Cosnuau, mon adjointe (encore moins de rapport...?) le lundi et le mardi qui suivent,
- Fleur me l'apprend mardi soir en pleurant au téléphone ("je ne peux pas annoncer ça à mes parents, après le décès de ma soeur il y a 15 jours")... à l'évocation de quoi M. Vidal répondra lors de mon entretien de licenciement : "nous ne sommes pas insensibles"...
- le lendemain, poussé par la colère, mais très posément et après mûre réflexion - grâce à la réticence (compréhensible) de ma compagne - je vous envoie mes deux mails d'appel à la résistance ; dans la minute qui suit ma boite mail est bloquée ; le soir même certains d'entre-vous sont convoqués pour une séance d'intimidation : nous mettons Hirou à pied, déclenchons une procédure de licenciement pour faute lourde et déposons plainte "à la police et en Préfecture" pour diffamation... (il paraît même que vous avez vu les gendarmes à Ecocert... pas moi... la diffamation est une attaque grave, autant pour un parti que pour l'autre... s'en servir pour faire peur est facile, le faire réellement est plus délicat...).
Lors de mon entretien de licenciement, alors que la lettre de convocation incrimine uniquement et en toute logique mes mails, M. Vidal commence par me reprocher mon incompétence dans mon poste de travail, à quoi j'oppose ma propre analyse et l'incompréhension du "secteur public" que j'ai constatée à Ecocert ; mais je pose surtout deux questions qui me tiennent à coeur à la fin de l'entretien : "Aviez-vous connaissance de ma désignation comme délégué syndical lors de la décision du licenciement éclair de Fleur Cosnuau ?", "Quelle était l'urgence qui justifiait un licenciement si rapide que vous ne pouviez attendre mon retour de Lyon, mercredi, pour m'en parler ?" - Refus de réponse aux deux questions.
La ficelle était énorme, mais bon. Le seul problème c'est que je n'ai pas réagi comme prévu, je pense. Comme il était logique que je réagisse, je le reconnais bien volontiers moi-même : retomber dans la dépression la plus profonde, la fameuse inhibition de l'action dont certains font l'hypothèse que l'évolution l'aurait conservée parce qu'elle a évité les affrontements trop nombreux... Inhibition... Soumission... Acceptation passive... Tant pis si vous en êtes malade, en concevez problèmes de peau, maux de dos, ulcère à l'estomac, problèmes cardiaques... ou la fameuse dépression...
Je n'ai pas réagi comme il fallait parce que lorsque j'ai dit à ma compagne : "Que préfères-tu : que je prenne le risque de réagir, que pour une fois je me respecte moi-même et refuse enfin d'accepter l'inacceptable ou que je retombe malade comme, grosso modo, depuis le mois de janvier, depuis cette période où tu me dis que je ne suis plus le même, que je suis devenu insupportable, que tu ne sais pas si nous allons pouvoir rester ensemble, et pour finir toute cette période où je ne voulais même plus me lever de mon lit... ?". Elle avait toujours peur, mais elle a préféré que je ne retombe pas malade comme ça... Je n'ai pas eu le sentiment de faire du chantage en lui disant cela, c'était la réalité des choses telle que je la ressentais dans mon corps à ce moment là, comme quand je ne pouvais plus mettre les pieds dans les bâtiments d'Ecocert, que cela me rendait tellement malade quand je commençais à entr'apercevoir le Dôme, jusqu'à faire demi-tour pour aller calmer mon angoisse et ma nausée en allant chercher des indices et des vestiges archéologiques dans la campagne gersoise... pour penser vraiment à autre chose qu'à tout ce gâchis...
Je n'ai pas d'admiration particulière pour les papes, en général, mais il faut reconnaître que le "N'ayez pas peur !" de Jean-Paul II était sans doute le message le plus adapté à la situation de la Pologne alors, et qu'il pourrait même bien être universel et intemporel.
Si personne n'avait peur, serait-il possible, enfin, de passer au 21ème siècle ?
Ou comme le dit le président de l'UICN, François Letourneux, au post-néolithique (le Néolithique, avec l'invention de l'agriculture et la pierre polie, aurait surtout inventé les inégalités, l'accumulation, les hiérarchies, la domination, les guerres, la répression, ... la liste est longue... développée surtout à partir des âges des métaux... ah, les métaux !
J'ai créé en 1999 une entreprise que j'ai dirigée pendant 7 ans. Pour moi une entreprise est une aventure collective, si petit soit le groupe. Même si je n'ai pas pu réaliser mon souhait de créer une société coopérative (une SCOP) du fait que la nationalité roumaine de mon amie ne lui autorisait pas alors le statut double de salarié coopérateur (actionnaire) j'ai toujours pensé que c'est la "coopération" qui fait l'entreprise. Dans le sens le plus plein du terme : la mise en commun, la synergie, entre les connaissances et les capacités d'un "patron" et de ses salariés. En conséquence de quoi, qui peut bien dire qui "nourrit" l'autre ??? Allons plutôt voir du côté de ces stratégies de coopération "gagnant-gagnant" (comme on dit...) inventées par la nature au fil de l'évolution : les symbioses... le lichen formé de l'association d'une algue et d'un champignon par exemple... Qui est le patron, l'algue ou le lichen ? Chacun a besoin de l'autre. C'est une "société"...
L'histoire d'ECOCERT est autre. Ce serait plutôt celle d'une déconstruction.
Las anciens; tout anonymes qu'ils sont encore, sont unanimes ! La déconstruction d'un beau projet, à l'origine, et sur lequel on a continué de fonder une image au mépris de la réalité nouvelle à l'oeuvre.
A l'origine il y avait l'ACAB (l'association des Conseillers en Agriculture Biologique) et globalement celui du référentiel écrit par les assocations de la Bio et repris par les pouvoirs publics, avec ses idées et ses valeurs.
L'histoire d'ECOCERT n'était peut-être pas écrite d'avance, mais elle prouve une fois de plus que l'argent pourrit ce qu'il touche.
Ce n'est jeter la pierre à quiconque que de faire ce triste constat : il est possible que par le passé et encore jusqu'à aujourd'hui, ce qui ait rendu les choses "acceptables" c'est l'argent et rien d'autre.
Pour moi, elles ne l'ont pas été sur ce plan depuis le début puisque,pour commencer, on m'a menti sur mon salaire en jouant du flou entre "brut" et "net (dans la fonction publique on ne parle que "net" et, inversement, quand il faut acheter pour vivre, je n'ai connu qu'une seule personne qui me donne son prix hors taxe, le triste avocat de mon divorce à qui j'ai dit que je n'étais pas une entreprise de divorce (sic) et demandé si son boulanger lui indiquait aussi le prix de la baguette hors taxe). J'avais donc dit à Philippe Blais que - bien que j'étais d'accord que "je ne venais pas pour l'argent", je ne viendrais pas à ECOCERT pour un salaire inférieur à celui que j'avais il y a 10 ans en tant que paysagiste départemental au Conseil Général des Côtes d'Armor en 1998 (avant ma création d'entreprise), soit 40 000 € annuels. Il m'a dit ok. Mon contrat de travail mentionnait 35 000 non précisés (que j'ai supposés nets) et jusqu'à 5000 de primes et intéressements bruts (ce qui était donc en dessous, addition faite dans le cas optimum, mais j'ai accepté pensant qu'il y aurait des augmentations ensuite comme me l'avait dit M. Vidal lors de l'entretien de recrutement). Lorsque j'ai reçu ma première paye, elle était de 2 200 €. Fois 12, cela fait 26 400 € soit 21% de moins (j'ai eu 1000 € de primes et intéressement). Si on actualisait en valeur constante l'écart serait de 40% ! J'ajoute que je suis divorcé mais ai 4 enfants, même s'ils ne vivent pas avec moi. J'ai demandé une augmentation. Je n'ai rien obtenu.
Alors, c'est vrai, j'ai eu le tort sans doute de ne pas venir "pour l'argent"... Cela rencontre ses limites quand en plus on découvre que ce pour quoi l'on vient n'existe pas, ou plus... Encore plus quand on constate le manque de considération. Et encore plus quand on découvre ce que d'autres gagnent... Ah, pardon, eux sont là pour l'argent.. eux ne sont pas des idéalistes qui "veulent changer le monde", des "illuminés" quoi... eux sont "réalistes"... Bien. Tu as bien raison, Jean-Marc Autier (secrétaire départemental de la CGT du Gers) : "Cessez d'être naïfs !".
Et j'aime cette belle affiche qui dit : "Pour gagner plus il faut se syndiquer plus et lutter plus". C'est bien vrai et nous étions bien naïfs de l'avoir tous oubliés à croire "au père noël" en enfant trop gâtés, à l'abri de "réalités" du vaste monde.
Cela ne nous empêche pas de vouloir changer ce monde et ces "réalités" là.
C'est pour cela que tout "délégué syndical de la CGT" que je suis, et je le revendique, surtout au service de cette "vieille dame respectable" née à Limoges il y a 113 ans... je crois qu'à côté de l'action syndicale - pour laquelle je suis totalement solidaire avec mon collègue de la CFDT Dominique Gagnon - et qui a pour objectifs de faire respecter le droit du travail qui s'applique à ECOCERT comme ailleurs et d'améliorer les conditions de travail et de rémunération, il ne faut pas perdre de vue notre spécificité : nous ne sommes pas venus là par hasard, nous avons pour certains d'entre nous des formations spécifiques, des attentes, des idées, des espoirs de réalisations, pour d'autres des expériences accumulées au fil des années dans le domaine de l'environnement, de l'action associative etc. pour certains mêmes dans celui de l'action militante au service de l'évolution de la société et de la prise en compte de l'écologie. C'est sans doute cela qui fait de nous des idéalistes...
Mais c'est aussi - outre "le respect de l'Homme et de l'environnement" - ce que notre PDG dit volontiers lors de toutes les réunions d'entreprise, cette idée qu'il est possible de "changer le monde" et que nous voulons participer à le faire, et non pas collaborer à ce qu'il continue à aller dans le mur...
Non, décidement, je ne veux plus entendre Nicole Maruéjouls, ni personne, dire d'ECOCERT : "C'est une entreprise" comme on parle des causes perdues et comme on dit "C'est la guerre".
Ecocert n'est pas une cause perdue et ce n'est pas la guerre.
Donc il faut (en vrac et entre autres choses... complétez en fonction de vous...) et c'est plus une idée, un conseil, qu'une injonction, bien sûr :
Cesser d'être
- naïfs
- fatalistes
...
Cesser
- d'avoir peur
- d'abandonner ses idéaux
...
Par contre, il faut relever les manches et faire que les choses changent.
Sinon, le monde que nous laisserons à nos enfants sera encore plus inhumain et encore moins vivable qu'il ne l''est aujourd'hui.
Sauf peut-être pour quelques "dominants" privilégiés, mais même ça, franchement, je n'en suis même plus sûr du tout pour eux...
En tout cas, ce n'est pas ce que j'appellerais un "progrès humain" digne du 21ème siècle...
C'était déjà comme ça il y a 5 000 ans...
Et n'oublions pas Gandhi... "Pour changer le monde, d'abord se changer soi-même"...
Bien à vous tous.
Philippe Hirou
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4 commentaires:
Considérations éthologiques
Les sociologues, les psychologues, des siècles de littérature l’ont dit : certains agissent sous l’inspiration d’une éthique interne, un cap indépendant des circonstances (ce que Kant appelait « la loi morale en nous ») ; plus nombreux sont les humains qui se comportent au diapason du contexte extérieur. D’où l’intérêt, réaliste, de concevoir des cadres sociaux, familiaux, professionnels, qui favorisent les attitudes positives. Il n’est qu’à voir les dégâts de certains contextes propices à faire s’exprimer les côtés obscurs de l’âme humaine.
Ce qui m’a frappé en arrivant ici, c’est l’absence flagrante de culture du travail en équipe, de solidarité entre collègues – à quelques exceptions près, et alors dans un esprit de quasi dissidence. Le quotidien se nomme cloisonnement, méfiance, peur, difficulté à faire confiance, chacun-pour-soi (en espérant ainsi sauver sa peau) : ce climat a un coût. Ce coût est humain, il est aussi financier. On sait depuis longtemps que la coopération est plus efficace que la compétition, mais nos dirigeants semblent ignorer les leçons de l’anthropologie…
Et il leur plaît de nous convoquer, pour nous signifier que les cadres ne doivent pas se mêler aux non cadres, ou bien qu’il ne faut pas aller déjeuner avec ceux qui osent exprimer une parole (interprétée comme) critique. La confiance ne sera de toutes façons jamais vraiment accordée, aussi loin que l’on puisse aller dans le désir de plaire. Il faudra passer par des cycles de grâce et de disgrâce, sous l’influence des phases de la lune, et de ce que l’on nomme une gestion paradoxale.
Cela va en fait plus loin que la compétition : c’est un arrivisme sans scrupules qui a été clairement et consciemment favorisé. Assassiner ses collègues, les pousser vers la porte d’autant plus fermement que l’on est incompétent, vendre des informations, rapporter des propos (comme le gamin dans la cour de l’école) - quitte à les avoir préalablement suscité, mais aussi trahir, jouer double jeu, signer de fausses attestations, tendre des pièges, en sont autant de variations… que voilà un affligeant spectacle, où infantilisme et le jeu de l’égo règnent en maître, et, surtout, où la maladie devient la norme.
Certains essayent désespérément de concilier l’inconciliable, à s’en perdre eux-mêmes. Pitoyables sont ceux qui, se sachant menacés, ou en disgrâce, essayent de se maintenir du côté du manche, en redoublant de zèle. Parfois, plus on a soi même été écrasé par le système, plus on l’intègre pour faire souffrir à son tour ses collègues. Avec l’excuse de n’avoir fait que suivre les consignes. Certes, l’exemple vient de haut. Et cet argument est vieux comme le monde, on l’entendait par exemple beaucoup à Nuremberg… (N’y voyez pas d’allusion à la Biofach, mais plutôt aux années 45/46). Tout serait donc justifié par le, et dépendant du, contexte ?
Débat intéressant. Mais de loin, vraiment. De loin. Efficace, en tous cas, pour se débarrasser de sa naïveté. Encore que, à choisir, je préfère en garder un peu.
Ecocert, ou le rêve brisé. Ecocert, ou l’échec humain patent.
Bonjour Chat,
Je t'ai reconnu !! William Vidal aussi. Et les RG aussi ! (non, je blague - je serai capable de te foutre la trouille ! ;-) mais qu'on soit suivis par les RG, ca va de toute façon pas tarder, c'est pour ça que j'ai prévenu mon pote Bernard, maire de Sirac 103 habitants, et son premier adjoint "Jo" (ben oui, quoi, c'est son ptit nom de village, il s'appelle Georges !).
Tiens, à ce propos, tant que j'y suis, cela me fait penser que notre "village global", comme on dit, c'est plutôt une immense ville planétaire où on "se connaît" sans se connaître, et où, au contraire, beaucoup sont bien content de préserver leur anonymat... Débat bien connu des avantages respectifs entre ville et campagne.
l'anonymat demandé par beaucoup sur ce probable "dernier espace de liberté" que serait l'internet * est une protection toute relative !!
Allez, je vais faire mon couplet là dessus car j'ai souvent hésité par le passé, par exemple pour poster mes commentaires en réaction aux articles du monde. Je risque en cela de "désobéir" à la fois à mon "big boss", comme dit mon fils Maël, 13 ans, dont c'est le pseudo sur msn - puisque le message envoyé à tous les salariés par la direction au moment du retour de "l'enfant prodige", celui que j'appelle "bienvenue au ranch !", appelle notamment tout un chacun, mais je n'ai pu m'empêcher de penser "moi particulièrement" à s'exprimer de façon concise et, indépendamment par des collègues du collectif, Fleur par exemple, en bonne conseillère en Communication briefée par nos collègues du Dôme ! Il faut dire que "le temps c'est de l'argent"...
comme dit malicieusement mon "maÎtre" et ami (des "maîtres", je m'en suis reconnus plusieurs déjà dans ma vie, et je pense que je n'en ai pas fini, du moins je l'espère ! Et ce, dans des domaines variés, car j'ai la faiblesse d'esprit de ces quelques rares personnes qui s'intéressent à des domaines variés,
Messieurs,
Je tombe par hasard sur vos deux textes, amenés par mes "recherches" suite à la remarque sur deux flacons du sigle ECOCERT.
Mes connaissances sur le contentieux vous opposant avec ECOCERT se limitant à vos écrits, il est vrai que mon commentaire, non seulement ne fera pas avancer le schmilbik, mais se bornera à des généralités insipides. Mais, je vais le publier tout de même. Ne serait-ce que pour vous exprimer mon soutient.
Cet article tombe bien!
A vrai dire, je commence seulement à m'intéresser en détails au monde qui m'entoure. Je découvre, par mes études notamment, des problématiques graves, des faits d'actualités choquants qui me poussent à me poser beaucoup de questions sur le bon sens de nos dirigeants, des citoyens et de toute la société. L'eau, le pétrole, l'Irak, Gaza, le réchauffement climatique...
Qu'est ce qui nous empêche de gérer ces problèmes, de façon pragmatique et durable? Je pense comme vous que l'argent et le capital sont les inhibiteurs d'intelligence les plus redoutables. De part l'exemple ECOCERT s'illustre ma principale conclusion : les entreprises et les capitaux ne sont pas philanthropes. Comment s'est on laissé persuader que le secteur privé était motivé plus
par l'intérêt général plus que par leurs intérêts privés?
"Pour gagner plus il faut se syndiquer plus et lutter plus".
Ma mère avait 20 ans en 1968. Elle a découvert le monde et construit sa pensée dans un monde en ébullition, sociale et politique. Elle avait encore le choix parmi des idéologies différentes et prometteuses. J'ai 23 ans, j'ai a choisir entre la peste et le choléra, entre Sarkozy et compagnie et Royal et le PS (dont l'un des mammouth est président du FMI, institution apparemment foncièrement mauvaise et dangereuse). Outre le vide idéologique, l'opinion publique, l'œil hagard perdu dans le fond du téléviseur remet en cause jusqu'à l'héritage de Mai 68.
Le monde va mal mais les "citoyens" sont manipulés et apeurés.
Les effectifs des syndicats sont si réduits qu'ils sont vulnérables au moindre commentaire quand à leur extrémisme et à leur représentativité. Même les puissances syndicales publiques (éducation nationale, SNCF, EDF, La Poste, ...), cassés, sombrent dans le panique et la morosité quand
Sarkozy se félicite de ne plus se rendre compte qu'il y a une grève en France.
C'est une lumière d'espoir que de voir le champ lexical de la lutte sortir de la plume d'un délégué syndical semble il plus alerte que sur M6 (propagande??).
Je vous remercie donc, non seulement pour votre engagement pour défendre les droits que nous tous partageons, mais aussi pour les diffuser à travers ce blog.
Il s'affiche sur la première page de Google, aux côtés du site officiel de l'entreprise, n'est-ce-pas la déjà une victoire.
Cordialement
Anatole Armada
Bonjour Anatole,
c'est un commentaire sympatique et intéressant. Pas insipide du tout ! Et merci pour ton soutien.
Que les entreprises ne soient pas philanthropes, c'est un fait que défend Pascal Sallin, un grand économiste, professeur à l'Université de Paris Dauphine. Pour lui, l'idée d'entreprise citoyenne ou éthique est même absurde et dénuée de sens. Une entreprise a pour vocation de faire du profit. Une entreprise c'est un ensemble de contrats entre des gens, avec pour seul objectif le profit. Je te conseille la lecture de son livre "Français, n'ayez pas peur du libéralisme". Il m'a guéri de mes dernières naïvetés.
Que les citoyens soient manipulés et apeurés, c'est certain. Tu parlais de la France je suppose... Je parle souvent de ce qu'ont vécu nos amis roumains il y a peu (je le connais assez bien). Etonnement sur certains points nous nous en rapprochons à nouveau alors que depuis longtemps il y avait un progrès réel chez nous.
Que nous n'ayons pas le choix, là je ne suis pas d'accord. Il faut ne pas être indifférent et réagir, ne serait-ce qu'en en parlant entre nous et en ne prenant pas pour argent comptant les informations qu'on nous donne. Les terroristes de Tarnac ou la fermeture de la gare St-Lazare par les syndicats, franchement, peut-on y croire ? Naïfs, peut-être, mais de moins en moins et idiots, non, je ne crois pas que les citoyens le soient.
Bien à toi.
Philippe
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